Bordeaux : Aéroport de Bordeaux, des mesures pour sauvegarder les emplois

L’aéroport de Bordeaux met en place des mesures pour sauvegarder le maximum d’emplois. Face à la résistance de la COVID-19 et à ses impacts sur le fonctionnement du pays, les entreprises s’adaptent. Ainsi, parmi elles, l’aéroport souhaite passer cette période délicate avec un minimum d’impact sur ses équipes. La pandémie, avec ses confinements, impacte considérablement l’activité aéroportuaire. L’heure est donc à la mise en place d’actions concrètes, stratégiques et organisationnelles pour continuer à avancer en limitant les conséquences négatives de la pandémie.

Une réalité difficile pour l’aéroport de Bordeaux

L’aéroport de Bordeaux connaît une période bien délicate, après de prometteuses annonces. En effet, après plusieurs mois à proposer de nouvelles liaisons en direct vers des dizaines de destinations en Europe et dans le monde… La COVID-19 a stoppé net cette envolée. Le bilan de l’année 2020 dressé par l’aéroport est on ne peut plus clair. Il annonce un recul de 70% des flux de voyageurs, lissé sur l’année. 

Cela s’explique par les deux confinements qui ont marqué l’année. Une impossibilité pour les voyageurs de se déplacer, et une fermeture en avril 2020 jusqu’en juin de la même année. Une activité nulle, donc, pour les plus de 200 salariés travaillant au sein de l’aéroport, ainsi que des conséquences économiques dramatiques. Une situation qui oblige l’aéroport de Bordeaux à prendre des mesures immédiates pour sauver les emplois. 

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Depuis mars 2020, le trafic aérien a baissé drastiquement.

Ainsi, en novembre 2020, un dialogue social entre la direction et le Comité Social et Économique de l’Aéroport de Bordeaux visait à trouver des solutions. Ce dialogue a débouché sur la signature de trois accords ayant un seul objectif. Sauvegarder le maximum d’emplois en période de crise. 

Cela passe par la mise en place d’un accord d’Activité Partielle Longue Durée, programme d’actualité pour des entreprises de tous secteurs… Mais aussi d’une Rupture Conventionnelle Collective (RCC), et d’un accord de Performance Collective. Ce sont des accords nécessaires à l’heure actuelle, pour prendre des mesures et des décisions pérennes. Cela permet de préparer la reprise de l’activité normale de l’aéroport, sans pour autant pénaliser les salariés.

Avec un effet immédiat, ces mesures d’adaptation mises en place dès le mois de mars 2020 ont pour vocation de garantir la continuité financière et opérationnelle de l’aéroport de Bordeaux.

La conséquence à long terme des accords pour l’aéroport de Bordeaux

La signature de tels accords par l’aéroport de Bordeaux vise à prolonger l’activité partielle déjà en place; la gestion du temps et l’adaptation au temps de travail; mais aussi un départ négocié des personnels basé sur le volontariat. 

L’activité partielle de longue durée est donc la prolongation de l’activité partielle en place déjà depuis le mois de mars 2020. Les salariés concernés réalisent ainsi une durée de travail à hauteur de 40% maximum de leur temps de travail habituel. Sur dérogation, certains salariés peuvent travailler à hauteur de 50% de leur temps de travail normal. Cela permet un maintien du niveau de rémunération nette de base. Ainsi, l’activité partielle de longue durée mise en  place par l’aéroport de Bordeaux est valable jusqu’au 28 février 2022. 

L’accord de Rupture Conventionnelle Collective est avant tout basé sur le volontariat. Valable jusqu’au 31 décembre 2021, il organise les modalités de départ de 55 personnels candidats et éligibles au dispositif. Cela constitue pour l’aéroport de Bordeaux un solde net de 13% d’employés non remplacés au sein de l’entreprise. De plus, leur indemnisation est bonifiée à partir de la grille de rémunération de la Convention Nationale du Transport Aérien et des Personnels au Sol. Enfin, ils peuvent bénéficier d’un accompagnement facultatif par un cabinet spécialisé pour leur projet de reconversion. 

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Les voyages se raréfient avec le confinement.

Enfin, l’accord de performance collective s’applique également jusqu’au 31 décembre 2021. Il permet de définir les modalités de gestion du temps de travail. Parmi les modalités, il prend notamment en compte la pose obligatoire de 3 à 5 jours de congés payés sur les jours fériés chômés rendus travaillés et proratisés comme RTT à la réalité du temps de travail. Il permet également le gel exceptionnel des congés d’ancienneté pour l’année 2021.

Un plan de résilience orienté vers la reprise

Suite à l’annonce de ces mesures de sauvegarde de l’emploi, le Conseil de Surveillance de l’aéroport de Bordeaux a adopté un plan de résilience et de reprise. Un plan avec le gel de l’ordre de 110 millions d’euros de son plan d’investissement à l’horizon 2023. 

L’objectif de ce plan est, tout comme les différents accords, de sauvegarder au maximum l’aéroport de Bordeaux et ses salariés. Néanmoins, l’entreprise souhaite poursuivre ses engagements stratégiques. Des engagements qui passent notamment par le maintien de la qualité de service, de l’environnement, ainsi que des missions régaliennes de sûreté et de sécurité. Une relance qui s’annonce progressive, pour un retour à la normale d’ici quelques années.

Sources : 

  1. Accords sociaux pour la préservation de l’emploi, Communiqué de l’aéroport de Bordeaux du 22 février 2021
  2. Chiffres clés, Aéroport de Bordeaux
  3. Fiche de l’entreprise BFM Verif
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