marché immobilier à Bordeaux dans le cadre de la crise du Covid 19

Covid et marché de l’immobilier, où en est-on ?

Le Covid commence à faire sentir son impact sur le marché de l’immobilier. En effet, alors que les professionnels du milieu s’étonnaient de voir la situation du marché immobilier rester stable, les derniers chiffres tendent à montrer que cette crise n’a que tardé à montrer ses effets. Selon que l’on est acheteur, vendeur ou financier, l’impact du Covid peut être un coup dur comme une bénédiction. En effet, entre le durcissement de l’accès au crédit, la hausse des taux et l’incertitude de la reprise économique d’un côté, et l’augmentation du prix de l’immobilier de l’autre, le profil des emprunteurs se redéfinit.

Marché de l’immobilier, la hausse des prix malgré le Covid

En France, alors qu’on pouvait s’attendre à une stabilisation des prix du marché de l’immobilier, force est de constater que le marché ne l’a pas entendu de la même oreille. Ainsi, la crise sanitaire n’aura que repoussé les projets de ventes et d’investissements immobilier. Une fois le confinement levé, l’activité est repartie à la hausse. Décidément une valeur refuge de premier choix, l’immobilier français a vu sa valeur augmenter de 5,4 % en six mois.

Sur Bordeaux, la croissance des prix semble se stabilise légèrement. Il faut dire qu’après une hausse de plus de 38% en 5 ans, il était temps que la valeur de la pierre bordelaise trouve un certain équilibre. Pessac, en revanche, est la ville où le prix de l’immobilier a le plus augmenté. Ainsi, en 12 mois, l’immobilier pessacais a pris plus 14.9​ %. La crise du Covid ne semble donc pas l’avoir ralenti.

Le Covid n’a donc pas ralenti la croissance de la valorisation des biens mais a durcit les critères pour les acheteurs. Les primo-accédants notamment sont pénalisés. Ainsi, ils sont 5% de moins à faire un crédit immobilier par rapport à la même période l’an dernier. Ceci s’explique par différents facteurs. Le prix de l’immobilier augmentant, le montant moyen des prêts augmente aussi (+9,05% au cours du premier semestre 2020). Dans le même temps, il faut également des revenus plus importants pour pouvoir y prétendre. Ainsi, par rapport à 20216, les emprunteurs de 2020 gagnent 7500€ de plus sur leurs revenus annuels moyens que ceux de 2019. Dans la même veine, il leur est demandé 0,6% d’apport supplémentaire.

Les critères de recherche pour les achats immobiliers post-covid

La reprise rapide de l’activité économique autour du marché de l’immobilier semble pouvoir s’expliquer relativement simplement. Outre l’effet de rattrapage pour les vendeurs et acheteurs freinés par le confinement, la période y est également propice. Ainsi, traditionnellement, on opte pour un déménagement avant la rentrée scolaire. L’été est donc la période clé pour changer de logement. Ensuite, l’immobilier reste une valeur refuge. Malgré donc des théories sur un baisse éventuelle des prix, les acteurs du marché continuent de témoigner leur confiance en la pierre. Aussi, les transactions sont accélérée pour anticiper le durcissement concernant les prêts et le taux d’endettement.

Outre, ces premiers constats, les professionnels de l’immobilier notent depuis mai une évolution des demandes. Lesquelles semblent globalement perdurer jusqu’à présent.

D’abord, les acheteurs même en ville recherchent de plus en plus un extérieur. Ce critère devient moins optionnel et les acheteurs peuvent privilégier un espace en plein air à la surface du logement.

D’après les premiers retours post-confinement, la tendance aurait aussi été à une pièce supplémentaire pour un bureau. Le télétravail a marqué les esprits de beaucoup d’acheteurs, qui souhaitaient donc obtenir une pièce dédiée, à l’abris de l’activité de la maison. Toutefois, cette demande semble s’être raréfiée, le prix au m² empêchant souvent de passer à la concrétisation.

Enfin, la proximité avec les transports en commun continue d’être un critère prioritaire. Les envies étant davantage de s’excentrer pour s’offrir un bout de jardin, il est primordial pour les acheteurs d’être proche des commodités. Ceci se vérifie notamment à Bordeaux. Ainsi, les biens immobiliers sur la ligne de tram D continuent de prendre de la valeur. Déjà des quartiers prisés pour leur localisation et leur calme, ils attirent d’autant plus qu’ils offrent maintenant un accès rapide au centre de Bordeaux.

Santé du marché immobilier, du besoin de prendre du recul

Actuellement, il est important de comprendre que le marché de l’immobilier n’a pas encore subit de plein fouet la crise. En effet, grâce aux mesures d’état, bon nombre d’entreprises ont été et sont maintenues en perfusion. Toutefois, le contre-coup nous permettra de connaître le véritable état de santé de l’économie française. Il convient donc d’attendre de voir à quoi ressemble réellement la reprise à l’automne.

On risque par exemple d’assister à une augmentation du taux de chômage. Laquelle aura pour effet de réduire le nombre de projet d’achat, tout comme la capacité d’investissement des concernés.

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