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Driiveme révolutionne les transports de proximité

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Driiveme et les transport originaux à moindre coût. Se déplacer ne devrait pas relever du défi et encore moins d’un budget trop conséquent. Pour répondre à cela il existe des solutions comme la location de voiture. Cependant, la location perd doucement du terrain face aux services de convoiturage. En effet, selon le rapport de la société de marketing numérique Epsilon-Conversant, sur 140 milliards de dollars de transactions de voyages au cours des deux dernières années, 63 % des anciens clients de location de voitures ont réduit leurs dépenses de location de voitures.

Cela représente une perte de 3,2 milliards de dollars. De plus, les entreprises de location de véhicule doivent prendre en compte 56% d’entre eux ont cessé d’utiliser les services et la plupart se sont tourné vers le covoiturage. En effet, cette solution propose des prix bien plus avantageux lorsque l’on cherche à se déplacer. Ainsi, a moins de proposer des prix pouvant s’aligner sur ceux du covoiturage, les entreprises de location doivent repenser leur model pour rester dans la course. La société Driiveme, propose en ce sens une solution de location de voiture inédite.

Producteur, distributeur, consommateur… les frontières s’estompent entre ces différents acteurs économiques sous l’effet de la sharing economy. Au fur et à mesure, les règles de l’échange économique évoluent. Ainsi, l’économie collaborative rassemble des collaborateurs les uns entre les autres. Ils n’ont pas toujours de lien particulier en termes de lien statutaire ou salarial. Nicolas Colin essayiste et entrepreneur et Henri Verdier, entrepreneur spécialiste du numérique français indiquent dans “L’âge de la multitude” (2015), que les homo œconomicus sont la source principale de la valeur créée. Dans cette perspective, la start-up française DriiveMe applique depuis sa création en 2012 ce principe. Elle s’est déployée récemment sur la capitale girondine. Ainsi, elle propose un service clé en main sur Bordeaux-Mérignac permettant aux utilisateurs une meilleure mobilité.

Driiveme, une création de valeur renouvelée entre particulier et professionnel

Les deux co-fondateurs de DriiveMe, Alexandre et Geoffroy Lambert ont, par leur entreprise, répondu à une problématique de taille. Chaque année, 45 000 voitures sont inutilisés par les agences de location de voiture. Pourtant, celles-ci ont besoin de déplacer leurs véhicules afin d’équilibrer leurs parcs automobiles. En tant que plateforme de location de voiture et de véhicules utilitaires, DriiveMe permet aux agences de rapatrier leurs voitures de manière intelligente. Pour cela, les particuliers sont les premiers acteurs. En effet, ces derniers vont ramener les voitures tout en bénéficiant d’un trajet économique au tarif symbolique de un euro.


Ce tarif est valable pour 24, 48 ou 72 heures de location avec Driiveme. Il comprenant un aller simple, un pack kilométrique suffisant et une assurance tous risques. La relation est à la fois gagnante pour le professionnel de location. En effet, c’est une situation gagnante. Ce dernier qui cherche à faire convoyer son véhicule répond au particulier qui souhaite bénéficier d’un trajet à moindre frais. Il en reste plus que le carburant et les frais de péage à la charge du conducteur.

Un besoin local identifié

Les centres urbains sont de plus en plus l’objet d’un maillage de transports en commun efficace. La problématique ne date pas d’aujourd’hui et les pouvoirs publics apportent des réponses. Cependant, se déplacer en Nouvelle-Aquitaine pour des courts séjours demeure litigieux. Les prix de train augmentent de plus en plus. En ce sens, il faut prendre en compte du coût de revient du trajet jusqu’à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ainsi, en moyenne, un trajet en région Nouvelle Aquitaine vers l’aéroport de Bordeaux-Mérignac en train revient entre 10 et 40€ par personne, en fonction du point de départ. Les solutions d’auto partage hors constructeurs permettent donc de répondre à un besoin local fort en termes de trajets courts. A ce titre, Bordeaux fait partie des villes ayant intégré l’auto partage à leur politique de transport. Pour cela elle utilise le biais de l’externalisation.

En effet, le constat est sans appel. La voiture en autopartage remplace cinq voitures personnelles et libère quatre places de stationnement. Le pas a donc été sauté en 2014 avec le lancement de la BlueCub. C’est un service d’autopartage 100% électrique. Il appartient au groupe Bolloré. De plus, l’arrivée en 2016 de la société coopérative Citiz Bordeaux, partie d’une initiative de trois bordelais, complète cette volonté dans l’agglomération bordelaise. La capitale girondine mise sur la multimodalité. Dans la délégation de service public figurent le bus, le tramway, le vélo, le bateau et les parcs relais.

Pourtant, elle n’a internalise pas un label certifiant comme c’est le cas à Paris avec le label Service de Voiture Partagée. Pour le moment, la délégation de service public oeuvre pour l’autopartage par le biais de partenariats. Keolis a ainsi signé des accords de commercialisation avec Citiz et BlueCub qui permettent d’obtenir une réduction de 20 % sur l’abonnement à l’autopartage lorsqu’on est détenteur d’un abonnement aux transports urbains.

Du point de vue des modèles économiques de partage, les acteurs du marché devront dans les années à venir faire face à des enjeux de développement. En prenant un exemple local, Citiz devra diversifier sa cible progressivement vers les entreprises et une clientèle B2B. Alors que le principal enjeu du groupe Bolloré avec BlueCub sera d’atteindre un équilibre financier, en témoigne l’exemple Autolib’ et chercher une intégration dans l’offre de transport collectif de la ville. C’est de cet objectif que s’inspire le partenariat commercial conclu avec la SNCF et la BlueCub en 2015 pour les abonnés du TERAquitaine.

Concernant Driiveme, for du succès de leur concept et de leur application, les deux frères entrepreneurs sont partis à l’assaut du marché européen en commençant par l’Espagne, puis en 2019 étendue au marché britannique mais aussi à l’Italie, le Portugal et l’Allemagne.

Etant donné la mise en place de politiques publiques qui visent à restreindre l’usage de la voiture particulière mais également des restrictions de stationnement, les perspectives de croissance des acteurs de l’autopartage sont radieuses. Des start-ups comme DriiveMe libèrent professionnels et particuliers des contraintes de mobilité et de praticité et donnent de la cohérence à un territoire plus multimodal.

Justine ANGIBAUD

Sources :

Rapport « Economie collaborative : comment encadrer et encourager le pouvoir de la multitude », Terra Nova, mars 2018.

Le Labo de l’Economie Sociale et Solidaire

Site officiel de la Nouvelle-Aquitaine

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