Oranges fraises mûres citrons

L’agroalimentaire vers une révolution numérique

Dernière mise à jour:

L’agroalimentaire français explose à l’international. En effet, en 2017, les produits agroalimentaires exportés représentaient 48 000 millions d’euros, selon l’INSEE (1). Des grandes marques, telles Danone, contribuent à ce chiffre fulgurant.

De l’agriculture biologique à l’agroalimentaire numérique

Plutôt considérée “biologique” lors de la création de l’agriculture il y a des dizaines de milliers d’années, on parle désormais d’agriculture intensive. Dans les années 30, les premières industries voient le jour. Des marques comme Danone débutent leur aventure sur le marché de l’agroalimentaire. 

S’en suit rapidement le développement des pesticides et des additifs alimentaires permettant d’accroître les rendements des agriculteurs en masse. L’industrie, malgré ses scandales, intéresse, éduque et recrute énormément. Une (r)évolution numérique assure désormais l’avenir de l’industrie agroalimentaire. Le salon Alina a eu l’occasion d’en aborder certains thèmes en septembre dernier à Bordeaux.

Alina : premier salon professionnel de l’industrie agroalimentaire en Nouvelle-Aquitaine

Bordeaux a accueilli sa première édition d’Alina, le premier salon professionnel de l’industrie agroalimentaire en Nouvelle-Aquitaine. Organisé par ExpoMédia, Alina était présent du 24 au 26 septembre au Parc des Expositions de Bordeaux Lac. Ce salon s’adresse à diverses filières agroalimentaires : la charcuterie, les fruits et légumes, les produits laitiers, la pâtisserie et boulangerie… 

220 exposants entre fabricants et distributeurs de produits étaient présents pour transmettre leur savoir-faire aux visiteurs et leur présenter leurs nouveaux produits et services. Afin de communiquer sur les nouvelles actualités, valeurs et découvertes autour de l’agroalimentaire, de nombreuses activités étaient organisées sur les trois journées du salon. Vous pouviez retrouver, dans un premier temps, des conférences en lien avec l’actualité et les diverses innovations de l’industrie. 

Vous pouviez également retrouver de nombreuses conférences dont celle autour de la digitalisation et de la mise en oeuvre des services connectés dans les usines de produits laitiers, la réglementation de l’étiquetage alimentaire ou encore la maîtrise du poste énergétique dans l’agroalimentaire. Les sujets phares comme le bio et les innovations numériques se plaçaient en conférences phares.

L’emploi au cœur d’une industrie agroalimentaire en expansion

Plus d’une vingtaine de conférences étaient présentées aux visiteurs avec l’intervention de professionnels du domaine comme Alexandre Moreno, Chargé de projets environnement Actalia, précise le site du salon (2).

Une des activités très attendue du salon Alina se trouvait être son job dating. Cet évènement était organisé sous forme de rencontres “express” de 15 minutes permettant aux entreprises de la filière alimentaire de s’entretenir avec des personnes en recherche d’emplois et fortement intéressées par l’industrie vaste et variée de l’agroalimentaire. 

Des coachings pré-rencontres étaient également organisés pour maximiser le confort et les qualités de chaque participant. Alina, en plus d’être un salon pédagogique, à privilégier un côté social et proche de l’humain. Une qualité très reconnue du secteur de l’agroalimentaire. Additionné au job dating, Alina proposait également des rencontres avec les jeunes innovateurs de demain afin d’échanger sur les nouveaux services technologiques existants. 

Un salon agroalimentaire tourné vers l’innovation

Organisée en partenariat avec l’Association Régionale des Industries Alimentaires de Nouvelle-Aquitaine et le Pôle de Compétitivité Agri-Sud-Ouest Innovation, la rencontre avec les innovateurs a su apporter de nombreuses connaissances au visiteur du salon. En effet, les Français ont aujourd’hui soif de savoir et d’innovation. 

Toujours dans cette optique d’innovation, Alina a organisé un concours de l’innovation. Les jurys composés de partenaires, de professionnels et d’institutionnels récompensaient les compétences des 40 entreprises participantes et leurs produits. En effet, le domaine de l’agroalimentaire commence à sérieusement s’intéresser au numérique pour optimiser son activité.

Bordeaux, vers un marché de l’agroalimentaire numérique

Bordeaux propose un marché dynamique pour l’agroalimentaire par son offre diversifiée (1). En effet, toute la région de la Nouvelle-Aquitaine, et pas seulement sa capitale régionale, est concernée par l’industrie alimentaire. Selon le ministère de l’agriculture en région (3), l’agroalimentaire en Nouvelle-Aquitaine représente 12 milliards d’euros, ce qui est très conséquent. Environ 2 500 établissements sont spécialisés dans ce secteur d’activité (production, maintenance, marketing, direction-gérance…). Le choix logique d’un salon autour de l’industrie agroalimentaire s’offrait donc à la ville bordelaise. Un salon qui a notamment su insister sur les innovations numériques du domaine. 

Depuis ces dernières années, les Français deviennent très méfiants quant aux industriels de l’agroalimentaire suite aux scandales de viandes de cheval et de l’affaire très médiatisée Lactalis. Pour y remédier, l’industrie alimentaire a dû reconquérir son public en trouvant des solutions. 

Ces réponses se sont soldées par des solutions numériques. En effet, l’outil Num-Alim (4) permettra dans quelques années une parfaite transparence entre les producteurs et les consommateurs. Il collectera toutes les données des exploitations. Num-Alim permettra notamment de répertorier la livraison d’aliments pour les animaux et les divers traitements. Cette invention pourrait être considérée comme une carte d’identité numérique des produits. 

De la numérisation à la robotisation de l’agroalimentaire

Le salon Alina faisait la part belle aux innovations numériques. En effet, il existe désormais des outils connectés (3D, robotisation, ergonomie…) et “L’Usine 4.0” (5) pour faciliter le confort des agriculteurs et respecter de plus en plus les enjeux environnementaux. 

Concernant la robotisation, elle augmente considérablement les capacités des employés (5). En effet, les robots sont capables d’augmenter la vitesse et l’efficacité des services tout en permettant aux agriculteurs de s’occuper d’autres tâches qui nécessitent une activité humaine. 

Ces inventions s’orientent toutes vers l’émergence de “L’Usine 4.0”. Cette industrie 4.0 est une usine interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent. Elle implique une transformation digitale afin de créer une chaîne allant de la conception à la maintenance des produits. Elle laisse une place importance à la production qui a beaucoup souffert ces dernières années du manque de reconnaissance du marché de l’industrie agroalimentaire. 

A l’aide d’une plateforme connectée et de nombreux objets intelligents, l’agroalimentaire entre dans une nouvelle phase d’évolution industrielle prenant en compte la valeur de tous les acteurs du marché de l’agroalimentaire. Elle met en avant la qualité et la transparence des produits vendus aux consommateurs. Les problèmes environnementaux sont également des enjeux de l’industrie alimentaire. L’innovation permise grâce au numérique aide beaucoup cette industrie et assure désormais son avenir.

Ainsi, producteurs, industriels et commerciaux tendent tous aujourd’hui à se retrouver sur un même pied d’égalité concernant la répartition des ressources économiques. 

Sources

https://www.salonalina.com/

  1. Tableau de l’économie française, le 26/03/19
  2. Salon Alina
  3. L’agroalimentaire en Nouvelle-Aquitaine, le 09/12/16
  4. Création de Num-Alim, la plateforme identitaire des produits alimentaires de Camille HAREL, le 23/11/18 
  5. Schneider met l’internet des objets au coeur de son offre de Marion GARREAU, le 11/04/19
Abonnez-vous à la Newsletter