L'entrepreneuriat est basé sur la confiance et le travail mutuel, voie qui mène au succés

Le mentorat entrepreneurial, pour une nouvelle génération d’entrepreneurs

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Le mentorat une solution au service des entrepreneurs. Si de multiples entrepreneurs font le choix de rejoindre des structures d’accompagnement pendant plusieurs mois, d’autres privilégient, au contraire la mise en place du mentorat. Ce suivi personnalisé peut notamment s’appuyer sur un mentor. Ce mentor n’est autre qu’un entrepreneur avce de l’expérience. Pour ce dernier les expériences passées offrent une maturité et une vision plus large, capable de guider les autres entrepreneurs dans leur parcours entrepreneurial. Les jeunes entrepreneurs ont effet besoin d’une épaule solide pour construire brique par brique leur projet. Inspiré du concept québécois du “mentorat d’affaires”, le mentorat entrepreneurial bénéficie ainsi d’un fort aura depuis une dizaine d’années. Cependant la France reste en retard par rapport aux pays anglo-saxons sur le développement de “soft skills” dans le monde de l’entreprise.

Une approche par les “softs skills”

La relation mentor-mentoré du mentorat se base principalement sur l’entraide, la réciprocité, et le partage d’expérience. Ainsi, c’est une approche qui se fait par les soft skills. En effet, le métier d’entrepreneur n’est pas inné, c’est un métier qui s’apprend. Ce dernier est dans l’obligation permanente de décider et agir. Il ne sait pas toujours comment procéder, en particulier au moment du lancement de son activité. Aujourd’hui le statut d’entrepreneur est désormais appelé micro-entrepreneur. Le statut a fêté en 2019 ses 10 ans et qu’il comporte de nombreux avantages. Cependant il peut aussi être synonyme de solitude pour les jeunes entrepreneurs.

En 2018, selon une étude de l’INSEE sur les créations d’entreprises, le statut de micro-entrepreneur ne cesse d’avoir la côte. Effectivement la part des micro-entrepreneurs dans le nombre total de création d‘entreprises était de 45%. L’année passé il était de 41%. Ce chiffre en constante augmentation s’explique par les avantages procurés par ce statut. En effet, pour les entrepreneurs individuels, les formalités de création d’entreprises sont simplifiées. En outre, le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu sont des démarches plus simples. Pour l’entrepreneur, les bénéfices se situent non seulement au niveau du régime fiscal de la micro-entreprise. Ils se situent également au niveau du régime micro-social. Au moment de la création, l’entrepreneur est exonéré temporairement de la cotisation foncière des entreprises. Il bénéficie également d’une franchise de TVA du fait de son activité.

Pour autant, les limites posées par le statut d’auto-entrepreneur peuvent être appréhendées de façon positive. L’entrepreneur peut être accompagné en mettant en avant ses soft skills. Ainsi, de nombreuses initiatives publiques mais aussi privées visent à développer les connaissances et le savoir-être entrepreneurial. L’objectif est d’ouvrir de nouvelles perspectives pour atteindre des objectifs de performances avant tout réalisables.

Côté initiative privée, Nicolas Serrat a crée un programme d’accompagnement en ligne. Il s’adresse à tout entrepreneur qui souhaite lancer une activité dans le domaine des services. Son parcours personnel et également professionnels lui ont enseigné les clés de cette aventure. Ainsi, Nicolas Serrat a mis sa vocation au centre de son activité. Ce dernier conseille et guide des professionnels qui souhaitent eux-aussi changer de vie en lançant leur activité.

Côté initiative publique, le Réseau Entreprendre agit sur l’ensemble du territoire national pour mettre en avant le mentorat entrepreneurial. Le Réseau Entreprendre Nouvelle-Aquitaine date de 1996. Il voit le jour à Bordeaux sous l’impulsion de sa Directrice Coralie Avsec. Cette dernière anime l’écosystème entrepreneurial néo-aquitain.

L’écosystème est ainsi cadré par le prisme de trois valeurs fondamentales. Il y a la réciprocité, le capital humain et la gratuité. Par ses actions, le Réseau Entreprendre vise à résoudre les décalages possibles. Ils ont lieu entre la projection sociale du jeune entrepreneur et la réalité. En effet, il est bien souvent difficile, de se rendre compte de l’aventure entrepreneuriale. Parmi les nombreux programmes que l’association met en place, il y a le programme “start « . Ce programme a pour mission de dénicher les futures talents entrepreneuriaux. En effet, connaître la théorie sans la mettre en pratique n’est pas suffisant. Une fois l’information prise, rien ne remplacera le rôle de l’entrepreneur.

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Le mentorat est une solution avant tout humaine

Le mentorat entrepreneurial, un accompagnement personnalisé

Cette pratique est tout droit venue d’Outre-Atlantique. C’est une pratique entrepreneuriale qui se fonde sur le partage d’expériences. La partage a lieu entre entrepreneurs expérimentés et non expérimentés pour accélérer la croissance d’une entreprise. Cependant cette méthode ne doit cependant pas être comprise comme une solution clé en main. Premièrement, les programmes de mentorat, en particulier publiques, possèdent des critères sélectifs. Dans le cadre, du programme “start” du Réseau Entreprendre, le jeune entrepreneur doit disposer de certains critères. Il doit notamment avoir établi un business plan au préalable ou alors avoir une promesse de vente acceptée ainsi qu’une ressource financière de 70 000 euros.

C’est avant tout une relation humaine, d’entrepreneur à entrepreneur. Alain Abut, ancien président directeur général de la Fondation canadienne de l’entrepreneurship de 2009 à 2014 aborde le sujet. Sa conception est la dernière « le consultant fait, le coach sait et le mentor est». Il convient donc de distinguer le mentorat d’entrepreneurs des concepts de coaching ou encore de consulting. En effet, le mentor n’intervient pas véritablement en tant qu’expert qui mettrait son savoir-faire au service d’une entreprise. Il s’agit davantage ici d’une focalisation, de la part de ce dernier, sur l’entrepreneur et non l’entreprise en générale.

Pour le moment les structures telle que l’Institut du Mentorat Entrepreneurial s’inscrivent dans une démarche bénévole. Effectivement, l’acte de mentorat ne peut être rémunéré. Cependant, le le développement de mentorat payant fait davantage penser à un rôle d’éclaireur. Dans cette vision de l’accompagnement, il convient d’eviter de tomber dans la gestion d’entreprise. Car c’est tout l’inverse. L’autonomisation de l’entrepreneur est au coeur de la question. Le mentor doit être une écoute privilégiée qui prête attentivement son oreille face aux doutes. Ainsi, dans l’aventure entrepreneuriale, partir de rien ne doit pas être un frein. Au contraire, si vous disposez de la bonne idée, créer son entreprise est à la portée de tous.

L’entrepreneur novice ne dispose ni de temps ni d’argent. C’est uniquement grâce à la force de son projet et de sa vision qu’il doit essayer de trouver sa place. Il doit pouvoir se frayer un chemin dans le monde ultra concurrentiel de la création d’entreprise. En outre, avoir des ressources n’est pas suffisant. Cela ne remplacera pas le besoin stratégique lié au lancement de l’activité. Ainsi, quelle que soit la forme d’accompagnement choisie, l’aventure entrepreneuriale est valable que dans le dans le contexte dans lequel elle s’inscrit. Chaque interprétation a sa place. Fort heureusement, le métier d’entrepreneur ne se conjugue pas au singulier ! Le mentorat est une solution.

Justine ANGIBAUD

Sources :

« Entreprendre, la Région à vos côtés », la Nouvelle-Aquitaine

Les créations d’entreprises en 2018, INSEE

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