Personnage logistique colis fragile e commerce

Livraison, transport et post-confinement

La livraison est principalement touchée par le e-commerce BtoC et BtoB. En effet, le e-commerce B2C a connu un fort développement qui l’a amené à peser 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 depuis son apparition dans les années 90, selon une étude de la DGE (Direction Générale des Entreprises) sur le sujet (1). Largement leader, Amazon n’est cependant pas le seul acteur de ce marché. Parmi les enseignes françaises renommées, CDiscount, e-Bay, ou encore La Fnac sont des acteurs à forte notoriété sur ce même marché.

Le e-commerce, mêlant ainsi le secteur de la livraison et celui du transport, est en pleine évolution. Il a lui aussi été impacté par le Covid-19. Toutefois, l’environnement de crise sanitaire, avec notamment les règles de distanciation sociale, a augmenté les ventes en e-commerce. Et par conséquent, il a également grossi le chiffre d’affaires du marché de la livraison de colis et celui du transport.

Un marché de la livraison de colis en mutation

Le e-commerce, facteur déclencheur de la livraison de colis

La livraison de colis dépendant originellement du service de La Poste, a considérablement évolué ces trente dernières années.

En effet, l’opérateur postal des Français étant La Poste, c’est avec elle que la livraison de colis est née. Colissimo, Chronopost, et bien d’autres font partie du Groupe La Poste. L’objectif premier de leur mission reste de faire parvenir, par l’intermédiaire des transports, des achats, des colis et du courrier. 

Déjà en 2015, la livraison de colis avait largement augmenté par rapport à l’année passée. Ainsi “le nombre de colis « classiques » distribués par La Poste en 2015 est de 274 millions, en progression de 1,86% par rapport à 2014” toujours selon l’étude de la DGE (1). 

Ce volume de colis n’a pas stagné et n’a cessé d’augmenter chaque année. Les individus font de plus en plus appel à la livraison et à la consommation sur Internet. Cela s’appelle, dans le jargon courant de nos jours ; le “e-commerce”.

L’Insee le définit ainsi : “Transactions commerciales utilisant l’internet ou d’autres réseaux informatiques comme l’échange de données informatisé et impliquant un changement de propriété du bien ou du service commandé.” (2).

Au travail, à domicile ou dans un point relais, la livraison de colis attire fortement par sa praticité. Le rythme de vie individus a fortement évolué. C’est ce changement de rythme et principalement celui de la vie professionnelle qui a considérablement influencé le mode de consommation. S’est ensuite ajouté à cette évolution du mode de consommation ; Internet. C’est alors sans surprise que le e-commerce est naît et est depuis fortement apprécié des Hommes. 

Le marché du transport fortement impacté par cette évolution de mode de consommation

Le marché de la livraison pèse dès lors énormément dans celui du transport. En effet, le transport permet de faire circuler des produits alimentaires, des matières premières, des carburants, et aujourd’hui énormément de produits issus du e-commerce. 

En 2018, c’est “368,5 milliards de tonnes-kilomètres” de marchandise que le transport terrestre fait circuler sur le territoire français, selon l’Insee (3). Parmi ces marchandises circulant aux quatres coins de la France, 72,6 milliards concernent les produits manufacturés. Ces produits proviennent énormément de l’e-commerce. 

Le transport de ces marchandises, dont la plupart est issu du e-commerce, dépasse largement la circulation et la livraison de matières premières, de produits alimentaires, d’alcool ou de tabac. 

Cela montre bien à quel point la livraison de colis a considérablement influencé et bousculé l’industrie du transport. Le consommation évolue, ses principaux acteurs s’adaptent. C’est par ce procédé que les marchés et industries se voient changer avec le temps et avec leurs clients.

Les répercussions du Covid sur la livraison

Le e-commerce, la solution de consommation du confinement

Alors que de multiples secteurs sont confrontés à de nombreux obstacles laissés par le passage du Covid-19, le marché de la livraison de colis a su tirer son épingle du jeu. En effet, le e-commerce a d’ailleurs été la solution aux problèmes de bon nombre de Français pendant le confinement. 

Les déplacements limités, la distanciation sociale et les gestes barrières devaient être respectés malgré un début d’adaptation difficile. Sortir faire ses courses alimentaires étaient l’une des seules sorties que les Français s’octroyaient chaque semaine. Cependant, ces rares sorties ouvraient généralement la possibilité d’un contact avec le virus.

Les drive des super et hypermarchés ont alors été totalement submergés par le trafic d’individus désirant désormais faire ses courses par Internet. 

Imaginez la fréquentation sur les sites de magasins qui se trouvaient alors complètement fermés. Amazon, La Fnac ou encore CDiscount ont vu leurs ventes s’envoler. Ils sont devenus nos intermédiaires avec le monde extérieur. Leurs livraisons jouaient le rôle de tampon avec nos sorties aux centres commerciaux par exemple, que l’on avait l’habitude de faire au quotidien avant. Ils permettaient un semblant de vie normale. 

La livraison de colis, toujours ancrée dans le mode de vie des Français après le confinement

C’est une manière de consommer que les Français ont l’air d’avoir adopté, même au sortir du confinement. En effet, c’est le cas pour Pickup, filiale du Groupe La Poste, qui voit « ses volumes traités augmenté de 83 % par rapport à l’année dernière en Nouvelle Aquitaine », depuis la fin confinement. 

Le marché de l’e-commerce accentue la consommation des Français qui se passe par la livraison et l’industrie du transport. En forte croissance depuis les années 1990, le e-commerce s’est retrouvé être l’alternative de consommation par excellence pendant le confinement. Il a permis à de nombreux foyers de se faire livrer chez soi différents produits, tout en faisant attention à soi et aux autres. En période de post-confinement, c’est un marché qui, après une brève fréquentation très intense, pourrait voir son activité chuter. Il semblerait que ce ne soit pas encore le cas, et que les Français s’habituent à ce mode de consommation. Une bonne nouvelle pour le marché de la livraison de colis !  

Sources

Pickup : /www.pickup.fr/

  1. Analyses du marché du colis transfrontalier, de la DGE, de mai 2017 :  http://corse.direccte.gouv.fr/sites/corse.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/2017-05-analyses-marche-du-colis-transfontalier.pdf
  2. Commerce électronique, de l’Insee, du 13 octobre 2016 : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1769
  3. Transports de marchandises, de l’Insee, du 27 février 2020 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277912?sommaire=4318291
Abonnez-vous à la Newsletter