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Ingénierie : le bilan un an après le début de la pandémie

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L’ingénierie connaît une période compliquée avec la pandémie. Comme de nombreux autres secteurs d’activité, l’heure est au bilan des impacts de la COVID-19 sur l’emploi ou l’économie. Certains pans de l’industrie subissent de plein fouet cette crise, impactée par la baisse d’activité de leurs entreprises clientes. En revanche, d’autres progressent, portées par l’évolution des demandes, comme l’industrie pharmaceutique. Entre mesures de soutiens, aides financières et innovation, comment se porte réellement l’ingénierie en 2021 ?

L’ingénierie face au confinement, un fonctionnement bousculé

Si l’ingénierie est un secteur porteur de l’économie française, il connaît aussi une période difficile avec la pandémie de COVID-19. En effet, les entreprises en ingénierie ont perdu en moyenne 11% de leur chiffre d’affaires en 2020. Cette année, marquée par deux confinements en début et fin d’année, a été difficile pour le secteur. Malgré un troisième confinement débuté le 3 avril 2021, les experts estiment que le redémarrage sera lent. Le retour à la normale quant à lui n’est pas attendu avant 2022. 

Que cause cette baisse ? L’arrêt des chantiers, la fermeture des sites industriels suite au premier confinement strict… Mais aussi une forte baisse des commandes, qui ralentit fortement l’activité des ingénieurs. Cette situation combinée à la mise en place de mesures strictes au sein des usines n’aide pas les entreprises à continuer une activité à un rythme normal. 

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Les ingénieurs contribuent à l’économie nationale.

En France, 73 000 entreprises évoluent dans l’ingénierie et fournissent des prestations intellectuelles à haute valeur ajoutée pour leurs clients publics et privés. Cela concerne par exemple la conception de bâtiments et d’ouvrages, mais aussi l’optimisation des chaînes industrielles… La contribution à la recherche et au développement, l’innovation numérique ou encore l’adaptation au changement climatique font partie des enjeux majeurs de l’ingénierie. 

Le confinement impacte toutes ces entreprises, notamment issues de deux secteurs porteurs dans le Sud Ouest : l’automobile et l’aéronautique. Airbus est le leader européen et mondial de l’aéronautique dans le monde. Avec l’arrêt des vols commerciaux opérés par les compagnies aériennes, le carnet de commandes diminue. Même constat pour l’automobile, malgré toutes les mesures sanitaires, le rythme ne suit pas. 

L’ingénierie, entre retards et incertitudes

Le secteur connaît une baisse sensible de son activité depuis le début de la pandémie. Ce secteur rencontre un manque de visibilité ainsi qu’une problématique d’organisation du travail. Les entreprises se mobilisent ainsi pour passer au-delà de cette période compliquée. Leur objectif principal : préserver l’emploi et les ressources pour redémarrer au mieux une fois la pandémie terminée. 

Toutefois, tous les postes ne peuvent être sauvés et continuer à fonctionner. Ainsi, les plus touchés sont les profils juniors, c’est-à-dire les jeunes diplômés. Ce sont des nouveaux arrivants dans la vie active, qui cherchent un premier emploi. Toutefois, avec la situation actuelle sur le marché du travail, trouver ce premier emploi s’avère encore plus difficile. 

Dans le même temps, les profils seniors sont eux aussi fragilisés. Considérés comme moins efficaces que des profils plus jeunes alors que le flux de travail est plus tendu, ils voient leurs postes mis en danger. 

Ainsi en France, 45% des ingénieristes ont eu recours à l’activité partielle, dispositif qui permet de sauver l’emploi avec le soutien de l’Etat. 31% des entreprises de ce secteur ont par ailleurs sollicité le recours au Prêt Garanti par l’Etat, une aide financière à destination des entreprises les plus touchées par la pandémie. 

Mais les entreprises de l’ingénierie attendent surtout de reprendre une activité à un rythme normal, avec notamment le recrutement de nouveaux collaborateurs. Ainsi, 23% des entreprises de ce secteur demandent des aides au recrutement d’alternants. Une main d’œuvre disponible qui peut être formée jusqu’à la fin de ses études… Avant de rejoindre l’entreprise pour de bon. 

On demande aussi aux salariés d’être plus polyvalents, afin de pallier la baisse d’effectifs. Ainsi, l’entreprise continue de tourner en équipe réduite, avec des compétences communes pour chacun. Une formation pour acquérir de nouvelles compétences, pour progresser au sein de l’entreprise. 

Une évolution attendue pour les entreprises du secteur

Ainsi, après une année incertaine liée à la pandémie, cette dernière ne semble pas prête à disparaître. Les entreprises de tous les secteurs évoluent donc pour répondre aux attentes et continuer leur activité au mieux. Un changement qui nécessite une adaptation pour passer au-dessus de la crise. 

Sources:  

  1. Les entreprises d’ingénierie ont perdu 11% de leur chiffre d’affaires en 2020 sous l’effet de la crise, selon une étude de la profession, Communiqué de Syntec Ingénierie du 4 mars 2021
  2. Les services d’ingénierie, d’études et de conseils techniques face à la crise | étude de marché et sectorielles XERFi, publié le 20 janvier 2021
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