Pierre Le Moignic, Deliverbag, vers la consigne mobile. Portrait

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Pierre Le Moignic est un jeune entrepreneur , conjuguant amour du sport, marketing et … Deliverbag. Bachelier diplômé de Brive-la-Gaillarde, il poursuit ses études à Bordeaux, au sein d’une licence dédiée au marketing et au management du sport, au sein de l’ISEFAC. Pratiquant de haut-niveau en handball et triathlon, ce choix lui paraît plus que cohérent.

Le milieu du sport est cependant délicat à pénétrer. Pierre décide alors d’affiner son parcours au sein d’une agence événementielle tournée vers le tourisme d’affaires. Un révélateur d’une envie sous-jacente : l’entrepreneuriat.

Le Moignic - Conception
Pierre Le Moignic, Deliverbag

Une aventure née au pays du soleil levant

Lors d’un voyage au Japon dans le cadre de ses études, Pierre Le Moignic fait un constat : les voyageurs ne se promènent pas avec leurs bagages à leur arrivée sur place. Ils les confient à des entreprises qui proposent de les déposer directement à leur hôtel ou au lieu de leur choix. Un service qui n’existe pas en France, car la mentalité française est bien différente de la mentalité nippone.

Pierre prend conscience d’un marché à exploiter, pour autant que la réticence française naturelle à confier leurs bagages, par peur de les perdre, peur de les laisses dans les lieux publics – notamment en vertu du plan Vigipirate. Pour autant, cet état de fait est à l’origine d’un manque à gagner sur le plan touristique. En effet, en moyenne, un voyageur européen peut passer trois heures entre deux transports, ou avant de prendre un train, et il préférera rester dans l’enceinte de la gare à boire un café ou lire un magazine, alors qu’il pourrait prendre ce temps afin de se promener en ville. À son retour du Japon, Pierre ne plus qu’à développer le concept en France : Deliverbag est né.

Devenir entrepreneur, un saut vers l’inconnu avec Deliverbag

Plus jeune, le statut d’entrepreneur ne fait pas réellement rêver Pierre Le Moignic. Cependant, le concept Deliverbag s’est imposé comme étant une évidence et le pousse à « se jeter dans la fosse aux lions ». Accompagné et appuyé par l’entreprise où il a fait ses armes dans le tourisme d’affaires, il se lance rapidement. Si l’idée de ce service nait dans son esprit en octobre 2016, Deliverbag existe dès janvier 2017.

Aujourd’hui, Deliverbag propose un service B to B (Business to Business), travaillant avec les hôtels du groupe Accor Hôtels, l’Office de Tourisme de Bordeaux avec Nicolas Martin, ou encore Bordeaux Convention Bureau et le Congrès Exposition de Bordeaux avec Karine Santa Maria.

Deliverbag, une “consigne mobile”

Afin de lancer la marque, Pierre le Moignic met en oeuvre un « coup de com’ » indéniable, en assurant la livraison des bagages des quelques 4300 participants au Congrès APM, mais aussi lors de séminaires à Bordeaux. Un vrai challenge, car il s’agit de gros volumes, avec des résultats probants, une clientèle satisfaite et conquise. Deliverbag dispose ainsi d’une flotte de véhicules allant de 3m3 à 20m3 qu’il utilise selon la quantité de bagages à acheminer.

Mais Deliverbag n’a pas pour seule vocation de répondre aux demandes des professionnels : en effet, des voyageurs “classiques” peuvent faire appel à Deliverbag pour acheminer leur bagage de l’aéroport ou gare vers l’hôtel où ils séjournent jusqu’à 4 heures en avance, et inversement, afin que le client n’ait pas à se soucier de son transport.

Une aventure collective, en « team »

Pierre Le Moignic, accompagné dans le lancement de Deliverbag par l’entreprise de tourisme d’affaires, a rapidement commencé à développer la marque et les services de son entreprise. Un travail de longue haleine, au sein duquel il est rejoint par Alexandre Hamelin, venu l’appuyer en développement commercial. Issu de l’immobilier, ce dernier voulait découvrir de nouvelles aventures. Aujourd’hui, Pierre s’occupe principalement de la gestion de l’entreprise, la comptabilité et la logistique, Alexandre se concentre sur le développement commercial.

Aujourd’hui, en B to B, ce sont les partenaires qui font appel à Deliverbag pour transporter leurs bagages, car dans les hôtels, par exemple, le service est proposé aux clients comme une option lors de leur séjour. Lorsqu’il est question de gros volumes, l’entreprise réalise un devis pour la tarification du service.

En revanche, en B to C, Deliverbag fait le premier pas, pour créer le besoin, car il n’existe pas ce service vraiment développé sur le marché. Pour un client, le service s’élève à 20€ pour un bagage, 10€ supplémentaire par bagage si le trajet a lieu dans Bordeaux Métropole. En dehors, la tarification est de 75€ pour 1 à 3 bagages à transporter.

Des perspectives de développement hors de Bordeaux

Un an après son lancement, Deliverbag a fait du chemin. Le service B to B s’étend aujourd’hui sur Cognac, Biarritz et Toulouse en plus de Bordeaux. En B to C, pour des raisons logistiques, le service se limite encore qu’à Bordeaux et ses alentours. Malgré tout, l’ambition de Pierre Le Moignic le pousse à voir plus loin, et d’ici la fin de l’année 2018, il espère pouvoir s’implanter à Nice, Lyon, et Marseille en B to B, puis en B to C, en reprenant le fonctionnement bordelais, qui n’a pas posé de problèmes particuliers.

Afin de consolider l’aspect logistique, il est en train de mettre en place un outil informatique qui lui permettra, à terme, de pouvoir suivre en temps réel chaque bagage en déplacement. Un outil qui pour l’heure est long et onéreux à développer, mais qui apportera une solution aux obstacles rencontrés pour le développement hors de Bordeaux.

Dans le même temps, il participe à des salons tels que Vinexpo pour faire connaître sa marque et permettre aux clients d’exprimer un besoin qu’ils ne soupçonnent pas vraiment.

Un long chemin vers la réussite

Il est difficile d’être jeune entrepreneur à 23 ans : nous devons travailler à côté car nous ne pouvons pas nous rémunérer pour l’instant.

Deliverbag n’est pas encore à son seuil de rentabilité, rmais Pierre Le Moignic et Alexandre Hamelin y travaillent au quotidien. Ils se fixent des objectifs réguliers pour parvenir à l’équilibre. Le service en B to C promet en effet un réel potentiel, et l’écosystème bordelais apparaît pour eux comme très touristique et incontournable.

C’est la ville où les startups se développent très vite, accompagnées par des incubateurs, des accélérateurs à l’image de Village by CA, Héméra ou encore Darwin, sur lesquelles l’économie bordelaise s’appuie.

Pierre Le Moignic a ainsi suivi avec attention le CES Las Vegas où de nombreuses start-ups néo-aquitaines ont montré de formidables perspectives de développement, ce qui le motive d’autant plus à aller plus loin pour conquérir un marché de niche. Un mouvement qui s’inscrit dans une dynamique globale d’émulation de l’entrepreneuriat, poussé par la Région Nouvelle-Aquitaine. Des congrès comme celui de la BPI France rassemble plus de 37 000 entrepreneurs du pays : pour Pierre, c’est le signe que l’entrepreneuriat ne cesse de se développer, que de nouveaux concepts peuvent émerger.

De quoi booster sa volonté d’indépendance, vers la réussite…

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