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YOUTHIE réinvente l’emploi étudiant. Portrait.

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Entrepreneurs bordelais innovants Youthie Bordeaux Business interview
Cyril B. LATHA et Nicolas ELLA, fondateurs de la plateforme Youthie

“Casser les codes”… Avec intelligence.

Cyril et Nicolas se revendiquent une âme d’entrepreneur en reinventant l’emploi étudiant. Etre entrepreneur aujourd’hui, ce n’est pas tant courir après un idéal de réussite que de prendre conscience. Une révolte par l’action, maîtrisée, mesurée.

Cyril B. LATHA s’est nourri “d’ailleurs” (Afrique, Etats-Unis, Allemagne…). Il a pu voir les évolutions, les mutations, manier les concepts avec « diplomatie ». Et structurer sa réflexion au sein de son cursus centré sur le droit international des affaires. Nicolas ELLA, quant à lui, ambitionne de se spécialiser dans le conseil en droit des affaires, notamment lié au numérique. Passionné, il ne souhaitait pourtant pas “attendre” avant de se lancer.

Un article dédié à l’Ubérisation de la société, dans  le Journal du Management, a été le déclencheur du projet.

“L’idée de départ était de proposer des “freelances” dans le secteur de la communication pour les TPE et les PME. Puis, nous avons rapidement diversifié de l’offre en l’étendant aux autres secteurs d’activité. La plateforme a été pensée pour la génération Z (correspondant aux années 1995 et alentours – ndlr) qui est totalement digitalisée. Cette génération est prête à travailler en indépendant ou opérer en télétravail.” 

(C. B. L.)

Miser sur les étudiants. Une valeur en sommeil, loin de l’agitation.

Ce n’est pas un fait nouveau, la condition étudiante se “paupérise”.  Au-delà de la fatalité, l’idée était de prendre le contrepied, prendre en considération la réalité de ces mutations, et structurer une offre efficace, adaptée.

Youthie est une plateforme de mise en relation de profils d’étudiants aux entreprises. Son avantage principal réside dans la flexibilité du recours à ces missions. Le cœur de cible est dédiée aux “juniors entreprises”, ces entreprises nouvellement créées qui ne peuvent faire appel au salariat en première intention, et pour autant, qui ont besoin de forces vives pour lancer leur business.

Pour que cela fonctionne, il faut que les étudiants disposent du statut d’auto-entrepreneur. Un SIRET est requis préalablement à l’inscription. La plateforme s’adresse principalement aux TPE et PME, dans le but de proposer une alternative crédible aux stages et aux projets pédagogiques.

Du côté Entreprise, la CVthèque est confidentielle. Du côté Étudiant, les missions sont publiques.

Pour les étudiants, Youthie permet de monter en compétence tout en se rendant indispensables auprès des entreprises. Il permet de valoriser son expertise naissante en consolidant ses acquis. De gagner en indépendance financière dans des secteurs d’activité plus en adéquation avec leurs cursus. De faire leurs preuves, enfin, auprès de leurs potentiels futurs recruteurs tout en valorisant leur contribution. Pour les entreprises, il s’agit de pouvoir avoir accès, dans un contexte sécurisant juridiquement, à des prestations ponctuelles en dehors des circuits traditionnels du recrutement, et de pouvoir entrer en contact sur le plan professionnel avec une “main-d’oeuvre” potentiellement meilleur marché, tout en valorisant la relation professionnelle, quand un recours systématique au stage peut s’avérer “glissant”, et que la situation et l’activité de l’entreprise ne permettent pas un recours à l’embauche directe.

Un modèle économique simple, qui a fait ses preuves.

Au sein de la “YouTeam”, Cyril B. LATHA est principalement en charge du développement commercial, Nicolas ELLA veille à l’optimisation de la plateforme et aux performances globales des campagnes. Paul NONNENMACHERE s’attache au développement technique de la plateforme, tandis que Johanna MORIN opère sur la partie communication et procède aux présélections des candidats aux missions proposés par les entreprises.

Youthie a choisi de se rémunérer au travers de commissions sur les missions conclues entre les étudiants auto-entrepreneur et les entreprises. La plateforme se positionne en apporteur d’affaires.


Afin de gagner la confiance des entreprises et consolider leur offre de missions, les entrepreneurs se doivent d’être vigilants. En ce sens, les annonces d’entreprises sont contrôlées avant publication et la cohérence des parcours des étudiants proposés est vérifiée.

La concurrence semble relativement faible, à première vue, sur ce segment spécifique. 

“Notre plate-forme est différente, elle se veut Interactive et pédagogique pour inciter les étudiants à concrétiser leur autonomie financière.”

Un frein de taille cependant : l’inadéquation entre les exigences fiscales de la micro-entreprise et le travail des étudiants. Pour celles et ceux qui sont toujours rattachés au foyer fiscal de leurs parents, la prise en compte de leurs revenus dans les revenus globaux du foyer fiscal risque de leur faire perdre le bénéfice du prélèvement fiscal libératoire… L’autonomie, pour être complète, doit donc s’opérer en prenant en compte l’ensemble des conséquences possibles.

Un appel du pied au législateur qui pourrait bien avoir à se pencher sur la question si le phénomène (et nous n’en doutons pas), prend de l’ampleur.

Youthie Bordeaux Business
Johanna MORIN, Cyril B. LATHA, Nicolas ELLA, Paul NONNENMACHERE, les membres de la « Youteam »

Entre pragmatisme et flegmatisme, réintroduire l’enthousiasme

“Ils sont prêts”. Prêts à absorber les mutations du monde du travail, prêts à redonner un sens au mot “indépendance”. Sans utopie, sans fatalité. Un constat, une énergie simple et tranquille. Ces étudiants, ces “jeunes” qu’on désavoue, qu’on dit désabusés, n’ont-ils pas déjà tiré les leçons, plus vite que leurs aînés, ne sont-ils pas déjà devenus pragmatiques ? Prêts à s’autonomiser, à “prendre leur vie en charge” (C. B. L.)

Youthie est une promesse. Une vraie solution pour les étudiants et pour les entreprises. Une réponse. À des études, toujours (trop) longues mais qui s’avèrent encore nécessaires. À un marché de l”’indépendant” qui ne cesse de croître. L’adaptation raisonnée à un monde du travail qui évolue.

Quand les étudiants fraîchement diplômés quittent les bancs de l’école, leur premier réflexe est de vouloir trouver un premier emploi. Une mission souvent délicate, où une expérience est nécessaire, où les demandes sont bien plus nombreuses que les offres. Ils sont alors face à une multitude de possibilités, à savoir les sites d’offres d’emploi. Certaines ne proposent pas d’offres pertinentes, d’autres sont complètement obsolètes, déjà pourvues depuis longtemps, mais jamais retirées. Un exercice haletant et épuisant, pour au final peu de résultat. Il devient alors difficile également de trouver une offre proche de chez soi, sur des annuaires nationaux voire même internationaux dans certains cas. Pour pallier cela, des sites se spécialisent sur des zones géographiques, pour ne proposer que des offres ciblées aux bonnes personnes.

C’est par exemple le cas de Sudouestjob,qui propose des offres uniquement localisées sur la région bordelaise et le sud-ouest. Ainsi, plus de déception lorsque l’offre qui répond aux exigences du candidat se situe à des centaines de kilomètres de chez soi. Pour les entreprises en recherche d’un nouveau collaborateurs, ces sites fiables sont un accélérateur d’opportunité qui permet de gagner du temps, et d’avoir une visibilité décuplée auprès de sa cible. Un intermédiaire indispensable pour mettre en contact l’offre et la demande en toute fiabilité…

Le lancement officiel de Youthie a eu lieu le 10 octobre dernier. Les premières missions sont en ligne.

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