mécanicien faisant des réparations automobiles sur une voiture blanche dans un garage à Bordeaux

Zoom sur le business automobile bordelais

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Depuis le début du confinement mi-mars, les chaînes de production automobile sont à l’arrêt et les concessionnaires fermés. A l’approche du mois de juin, quelques usines commencent à reprendre du service. Cela n’a pas empêché aux semaines d’extinction qui ont précédé de montrer la vulnérabilité du marché automobile traditionnel. En témoignent les chiffres de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles qui révèlent une baisse de 55,1% des immatriculations en Europe en mars 2020. Par ailleurs, les garages, dépanneurs, centres de services techniques sont aussi en première ligne. S’ils peuvent partiellement continuer à travailler, ce n’est pas sans difficulté. Les entreprises automobiles sont donc au ralenti. Celles qui tournent encore correspondent aux services automobiles minimaux à maintenir pendant le confinement, tel que les garages ou le contrôle technique. Pour amortir la douloureuse chute des ventes, des solutions sont toutefois possibles, souvent portées par le Digital.

Les entreprises automobiles au ralenti

Dans ce contexte, l’industrie automobile sur le territoire bordelais ne fait pas exception. 

L’usine Getrad Fort de Blanquefort a ainsi fermé une dizaine de jours. Une reprise progressive en effectifs restreints s’est opérée à partir de fin mars. Ainsi l’entreprise qui compte habituellement 1100 employés tourne avec une centaine de personnes sur place, conformément aux restrictions légales.

Du côté de la vente, les concessions automobiles sont toutes fermées également. Le Groupe Parot, figure locale du business bordelais, annonçait d’ailleurs mi-mars la fermeture de tous ses points de ventes physiques. Il précisait néanmoins la mise en place d’un numéro de téléphonique pour les services après-vente des marques Fiat, Ford, Alpha Romeo, Mazda et Jeep (05.33.52.00.93).

Les artisans du secteurs automobiles font également difficilement face. Faisant pourtant partie des services autorisés, les professionnels comme les garages, dépanneurs, centres de contrôles techniques vivent de plein fouet cette crise. Ainsi, selon la FNA, 67% de ces entreprises ont pourtant dû fermer leurs portes Pour une grande majorité, elles manquaient soit de clients, soit des pièces nécessaires. Résultat : le secteur voit son chiffre d’affaire fondre à vue d’oeil avec -79,9% en mars et 74% des salariés au chômage partiel.

Pour aider les entreprises à passer ce cap, l’Etat et la Région ont mis en place de mesures économiques.

Les services automobiles minimaux assurés pendant le confinement

Pendant cette période, une moindre part des services automobiles reste ouverte pour assurer un service minimum. Bien entendu, toutes ces entreprises sont tenues de respecter les bonnes pratiques pour lutter contre le virus et protéger leurs salariés. Sont concernées les entreprises de réparation automobile, de dépannage et remorquage, de carrosserie et de contrôle technique. Pour la réparation automobile, ils sont 42% à continuer de travailler, dont 20% seulement pour le service d’urgence. Afin de permettre aux usagers de connaître les centres ouverts et les conditions, le CNPA a mis à jour son annuaires des garages. Il indique désormais les professionnels qui accueille du public pendant le confinement.

Côté dépannage, les entreprises encore en activités sont plus nombreuses, du fait de l’urgence de leurs interventions. Ainsi, 31% poursuivent partiellement leur activité. A cela s’ajoutent 37% de professionnels qui ont même mis en place des astreintes pour assurer le service d’urgence. Moins soumis à l’urgence, les centres de contrôle techniques sont eux seulement 12,5 % à maintenir une activité partielle.

Parmi les entreprises traditionnellement ouvertes au public, ce sont les concessions qui sont les plus violemment impactées par la crise du Covid-19. Suite à l’annonce officielle de l’interdiction de la vente de véhicules (services considérés comme non essentiels), leurs activités sont à l’arrêt complet. Seuls des numéros d’urgence pour les services après vente sont éventuellement disponibles.

Le Digital pour maintenir l’activité de la vente automobile

Le cadre légal étant ce qu’il est, inutile d’espérer trouver une vendeur automobile ouvert pendant le confinement. Pourtant, il existe des solutions pour acheter une voiture si vous en avez réellement besoin.

Pas nouvelles sur le marché mais toujours actives pendant la crise, les plateformes en lignes de ventes automobiles, telles que Aramis Auto ou IES Auto, peuvent répondre à ces demandes. Sur la région bordelaise, l’entreprise Oxylio, basée à Cestas, dispose d’un catalogue en ligne de véhicules. Il permet ainsi aux clients de se renseigner sur les voitures disponibles. Pour les démarches commerciales, l’équipe est joignable par téléphone et par mail “afin de faire avancer votre projet automobile sans que votre présence ne soit nécessaire”.

Des solutions plus surprenants ont également rencontré un franc succès. C’est par exemple le cas des enchère en ligne pour la vente de véhicules.

Pour autant, bon nombre de ces solutions ne garantissent pas de pouvoir vous procurer le véhicule avant la fin du confinement. Pour cela, seuls les professionnels qui ont en impérativement besoin peuvent bénéficier d’une livraison. Par “besoin”, la loi entend que votre véhicule vous est indispensable pour assurer la lutte contre le covid-19 ou l’effort économique national. Auquel cas, il vous sera demandé une attestation afin qu’un véhicule puisse vous être délivré.

Frappés de plein fouet par la crise engendrée par la pandémie mondiale du coronavirus, une réflexion s’impose chez les professionnels du secteur. Et si c’était le moment de penser à préparer l’après ? Certains acteurs proposent déjà de réserver des essais de véhicules. Le Digital et la vente en ligne offrent bien des perspectives…

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